Chapitre 1 Je le ferai aujourd'hui - Par Martine Carignan
Chapitre 1
Août 2020
42 ans
Je sais, je suis extrême. Je suis surtout en colère ces jours-ci. Ma colère ne me quitte plus. Je tente de convaincre tout le monde que je vis super bien dans mon déni, mais en réalité pas du tout. Niet, nada. Le pire, c’est que j’arrivais tant bien que mal à me faire croire jusqu’à ce matin que tout n’allait quand même pas si pire, qu’il y en a des pires que moi. Il y a des enfants qui ne mangent même pas dans le monde et moi je me suis gavée de filet mignon hier.
Ça y est, c’est fait : j’ai remis une fois de plus ma vie en danger après une énième conversation avec chéri, en fait je dis conversation, mais je parle toute seule et lui hoche la tête une fois de temps en temps pour que je n’aie pas l’air trop épaisse, j’imagine. J’ai l’impression que mon chien Teddy m’écoute plus que lui.
J’ai commencé à boire à 11 heures ce midi après le départ pour le boulot de chéri et j’ai continué comme ça tout l’après-midi, il est maintenant 16 heures et je n’ai qu’une envie : fuir. Aller n’importe où pourvu qu’il n’y soit pas, aller quelque part où je n’aurais pas à quémander de l’affection ; aller ailleurs où un homme me prendra dans ses bras, m’embrassera à m’en faire perdre le souffle et me fera l’amour enfin comme je le mérite et aussi souvent que mon corps ne sera pas repu. Donc, c’est débordant de whisky 7up, car j’avais bien entendu passé au travers de tout le vin que pouvait contenir ma maison depuis les deux dernières semaines, que je pris, comme une conne je dois le dire, la route pour Montréal.
Bon cette fois-ci, je dois avouer une chose des plus importantes, je suis en gratitude extrême envers mes stabilisateurs de l’humeur. Ces petites pilules blanches qui font partie de mon quotidien depuis maintenant plus d’un an. Je dois mentionner aussi qu’il y quelques semaines et avec la lancée incroyable qu’a pris ma carrière j’ai fait une tentative de les arrêter par moi-même en me disant à quel point j’allais de mieux en mieux et que je n’avais plus besoin de cette béquille. Grave erreur de ma part, car en plus des maux de cœur, de l’insomnie et d’un retour de fébrilité, je me suis mise à verser un torrent de larmes pour absolument rien. C’est donc après seulement quatre jours que j’ai décidé de recommencer et Dieu merci, car en ces jours de tourmente extrême du côté personnel, j’en ai terriblement besoin.
Quand j’ai rencontré chéri et que nous nous sommes installés dans la maison que nous avons construite, j’ai ressenti un sentiment de paix intérieure hors du commun. Cette conviction profonde que j’étais enfin dans ma véritable vie. Dans mon chez-moi où je viellerais et mourrais. Du pied de ma montagne à chaque cime des grands arbres qui habillent le grand terrain, tout me parlait et me faisait enfin me sentir chez moi.
Chaque matin à mon réveil je prenais soin de remercier le ciel, la vie, mon pépère d’avoir le bonheur extrême de pouvoir vivre enfin la vie que j’avais toujours voulue. Un homme que j’aime du plus profond de mon cœur, un chien d’une intelligence incomparable, une maison dessinée par nous et bâtie de nos propres mains, des poules pour les œufs les plus frais du monde et une magnifique serre où je pouvais à ma guise me lancer dans toutes les cultures dont j’avais toujours rêvé. C’était mon paradis à moi. La preuve que cette fois-ci j’avais accompli et réalisé tous mes rêves.
C’était sans compter que quelques années à peine plus tard, mon château de cartes bâti sur des bases tellement fragiles et rempli de décisions rapides s’écroulait encore une fois.
Tout a commencé le soir de la fête de mon amie, âme sœur, adjointe. Comme nous étions en quarantaine à la suite de notre retour de la France, 14 jours qui se terminaient ce soir à 19 heures enfin, et ce, sans aucun symptôme. Nous avions prévu un souper chez elle pour travailler dans la journée et le soir venu ouvrir une bonne bouteille de St-Émilion ou deux. C’est plutôt vers les 11 heures le matin que je commençai à boire du vin en débutant par un bon blanc froid Pino gris pour finir très tard dans la nuit avec ce qui restait de rouge. Depuis mon retour de l’Europe, ça va de mal en pis avec chéri. On dirait que plus ma carrière d’écrivaine et d’éditrice monte, plus ma vie personnelle redescend. Je commence à me dire que ce n’est pas cela la vie, que je mérite d’être heureuse, amoureuse, embrassée, comblée et depuis trop longtemps déjà ce n’est plus le cas.
Ayant commencé à prendre de l’alcool très tôt ce jour-là, j’en viens à texter avec de nombreuses personnes. Je me sens détendue, heureuse. Comme une adolescente à nouveau. Parents et amis de Mayra viennent lui souhaiter bon anniversaire toujours en respectant la distanciation sociale imposée par le gouvernement. Nous sommes extrêmement soucieuses autant pour nos proches que pour nous permettre de repartir en France rapidement et de nous choisir à nouveau que nous respectons tout à la lettre. Mais il faut quand même se rappeler que le tout se termine vers les 19 h ce soir.
Dans les hommes avec qui je communique par texto, il y a mon ex-mari, Vincent, qui décide finalement d’accepter mon offre de venir passer un bout de soirée entre amis. L’ex-mari de Mayra est là aussi, ça sera drôle comme conversation nous en rions bien. Nous disant même à quel point nous sommes choyées par la vie d’avoir si bien réglé et pardonné bien des choses que nous pouvons nous permettre d’être amis avec nos ex-conjoints respectifs.
Dès qu’il sort de sa voiture, le sourire éclatant qui se forge sur mon visage en dit long sur tout l’amour que j’aurai toujours pour lui. Son odeur me fait toujours autant chavirer et j’aime les discussions profondes que nous sommes désormais capables d’avoir ensemble. Les fous rires extrêmement sincères qu’il provoque chez moi. Nous passons un agréable moment tous les quatre ensemble. Mayra et Daniel semblent l’apprécier autant que moi. Cependant, lorsqu’il dit devoir s’en aller, car il travaille tôt le lendemain, moi et mon taux d’alcool avancé sommes déçus de ce départ. Je le raccompagne à sa voiture et c’est les larmes aux yeux que je le laisse m’embrasser doucement et repartir vers chez lui.
Je reviens à la table toute piteuse et commence à raconter à Daniel à quel point cette vie que j’avais avec lui était merveilleuse et bla-bla-bla. Je lui fais écouter nos chansons préférées à Vincent et à moi. Je ne sais trop comment en fait, mais je me retrouve installée tout près de lui et nous commençons à flirter. Comme c’est agréable d’échanger avec un homme qui semble me trouver vraiment attirante ! Il est gentil et flatteur. J’échange quelques regards avec Mayra juste pour m’assurer que tout lui va, c’est quand même son ex-mari. Mais elle rigole, se joint à la conversation nous regardent avec son sourire bienveillant semblant trouver tout cela plus cocasse que choquant. Elle sait si bien à quel point je suis en manque d’attention, de tendresse.
Daniel avait passé la soirée à lancer des sous-entendus à Mayra. Il aurait tant aimé la retrouver et la prendre dans ses bras. Il savait bien que le retour du travail imminent de Charles et la situation actuelle ne le lui permettraient pas. Il demeurait politiquement correct, respectant le couple de Charles et Mayra. En silence, il espérait cette dernière. Jamais il n’avait eu de geste ni de parole inappropriée. Son regard envers elle en disait long, par contre. Charles revint du travail et s’installa auprès de Mayra. Il passa quelques minutes avec nous à discuter puis entra pour aller se coucher.
Le départ de Vincent me laissant dans un désagréable sentiment d’abandon et l’impossibilité pour Daniel de prendre Mayra dans ses bras ont fait en sorte que nous nous sommes retrouvés à combler ensemble nos besoins respectifs. Je me suis laissé aller, suivant le flot de ses invitations gestuelles, l’embrassant et ne faisant qu’accueillir sa tendresse et l’attention qu’il me portait.
Mayra, dans sa douce bienveillance, nous laissa tout l’espace dont nous avions besoin et entra rejoindre Charles.
J’étais ivre.
Ivre de bonheur.
Me sentir aussi légère, avoir cette sensation d’être désirée par un homme, tout cela me faisait un bien immense. J’avais l’impression de revivre. Nous sommes allés dans la piscine. Nos vêtements ayant pris une autre direction, nous nous amusions à nous caresser. Ses mains, ses bras, j’avais une soif de tendresse indescriptible. Ce n’était rien de sexuel. Mon corps criait son besoin d’être touché. Je cherchais intensément une usine à câlins full ouverte et Daniel répondait exactement à cette quête. Je tenais son corps comme on tient une bouée de sauvetage qu’on ne veut pas laisser partir au large. Il était la manifestation, ce soir-là, de mes besoins profonds. Ça n’était pas lui personnellement, mais son attitude envers moi. Sa façon de me faire sentir femme, belle et importante.
Nous sommes entrés et avons utilisé une chambre qui était libre. Je ne me souviens pas des détails, l’ivresse ayant pris possession de mon être, mais je me rappelle très bien avoir apprécié chacun de ses gestes dans toute son affection et sa tendresse. Me faire prendre dans ses bras, ressentir le réconfort qu’un corps masculin peut offrir et savourer ses baisers était suffisant pour me faire renouer avec cette partie de ma vie qui était inexistante. Comment avais-je pu croire que j’étais heureuse, que ma vie était correcte, alors que cet aspect si important était totalement absent ? Que cela était bon de se blottir dans les bras d’un homme ! Je l’avais oublié.
Daniel avait quitté au petit matin pour retourner à sa vie. Moi, je m’étais levée le lendemain, le cœur sur la flotte, les émotions dans le plafond. J’avais eu une énorme prise de conscience. J’avais laissé aller ma vie au point de me faire croire que l’affection et la tendresse n’étaient pas nécessaires. Bonne pour se raconter des histoires, la Rachel.
Mayra m’avait préparé un petit déjeuner comme je les aime. Œufs tournés, préparés avec amour comme elle sait si bien me les faire, accompagnés d’une salade de tomates au balsamique. En temps normal, j’aurais dégusté mon repas avec appréciation et joie. Ce matin-là, j’avais mal au cœur. Était-ce un malaise physique relié à ma soirée, que dis-je ma journée, très arrosée de la veille, ou encore à cette prise de conscience aussi triste que pathétique ? Je n’avais qu’une envie en tête, retourner chez moi.
J’annonçai à Mayra que je rentrais plus tôt que prévu. J’avais besoin d’aller me reposer et de retrouver mon environnement. Aussitôt arrivée à la maison, je montai à ma chambre sortir mon agenda caché. Celui dans lequel je consigne les plus beaux moments de mon existence. Je savais que j’y avais écrit la dernière fois où je m’étais sentie amoureuse, aimée, comblée émotionnellement et affectueusement. Cela coïncidait parfaitement avec la dernière fois où chéri et moi avions fait l’amour. Le dernier instant où nous avions vécu des moments d’intimité profonde. D’union intense. Je fus sous le choc lorsque je découvris combien de temps cela faisait.
Vingt-cinq mois.
Vingt-cinq putains de longs mois. C’est long. Vingt-cinq mois à ne pas me faire prendre pour vrai dans les bras d’un homme. Tout ce temps à ne pas combler mes besoins aussi simples soient-ils. Me faire toucher, embrasser, me faire faire l’amour. C’est impensable. Comment avais-je pu me mettre la tête dans le sable à ce point ? Il fallait que je me rende à l’évidence, ma vie, bien que je ne m’y sentais pas malheureuse, ne me rendait pas non plus heureuse. Je ne m’épanouissais pas en tant que femme. J’étais une partenaire d’affaires exceptionnelle, mais pour la vie de couple, on repassera. Je n’avais pas l’occasion de contribuer au bien-être de mon homme. Il ne m’en donnait pas l’opportunité. Triste constat.
J’avais tout pour être heureuse. Une maison que j’avais dessinée, rêvée, choisie, bâtie. Des entreprises qui me permettaient de me réaliser. Mais l’essentiel, ce qui fait qu’un humain comble ses besoins de base, je ne l’avais pas. Tout était superficiel, artificiel.
J’ai aussi fait cette autre constatation. Je ne comprenais pas, jusqu’à ce jour, pourquoi les parents nommaient l’âge de leurs tout-petits en mois au lieu d’années. Mon enfant a 24 mois. Dis qu’il a deux ans, c’est bien plus simple ! C’était ça ma réaction.
Maintenant, je comprends. Cela ne faisait pas deux ans que je n’avais pas fait l’amour pour vrai. Cela faisait vingt-cinq mois. C’est pire. Bien pire. Les mois nommés ont beaucoup plus d’impact. Vingt-cinq mois, ça résonne dans ma tête et dans mon cœur. J’ai mal. J’ai l’impression de m’être abandonnée. De m’être oubliée au profit de nos business à moi et chéri. C’est important, certes, mais le reste est vital. Je ne peux plus faire semblant que tout va bien. À partir de cet instant précis, je ne peux plus continuer comme si de rien n’était et me dire que ma vie est extraordinaire. Non. Impossible. Jusqu’à ce jour, je m’en remettais à ce que les autres allaient dire si je mettais fin à ma relation avec chéri. Ah, les gens, que vont-ils dire ? Désormais, cela n’avait plus la même importance. Il y avait plus urgent. Retrouver mon identité de femme.
Après quelques heures à végéter dans mon sofa, je contactai Mayra. Je ne pouvais pas rester ici plus longtemps à gérer le tourment qui m’habitait. Il fallait absolument que je me change les idées. Mayra devait aller faire du bateau avec Daniel, sa conjointe et les enfants. Je m’invitai avec eux. Mon amie accepta et me donna l’adresse pour que je puisse aller les rejoindre.
J’arrivai sur place. Le lac était splendide. J’aime l’eau. J’ai ce besoin d’être sur l’eau. J’adorais l’idée de me balader, les cheveux au vent, en cet après-midi où j’avais la vive impression que tout ce que j’ai acquis dans les dernières années est sur le point de s’effondrer.
Les enfants de Daniel veulent aller faire une balade sur la tripe et le bateau doit contenir, dans ces circonstances, au maximum deux personnes. Je me propose. Personne ne s’oppose. Joie. Je monte dans le bateau et m’installe à l’avant, ayant plus que jamais envie de ressentir le vent sur mon visage. Mes cheveux détachés, volant dans le vent, je savoure cet instant. Daniel a vite compris que j’aime les sensations fortes et me permet d’en vivre. Je suis là, assise à reconnecter à des émotions qui ne m’ont pas habitée depuis un bail. Comment as-tu pu te mettre de côté à ce point, Rachel ? Pourquoi te retrouves-tu, sept ans plus tard, à t’être totalement oubliée pour plaire et rendre chéri heureux ? Comment se fait-il que toi qui aimes tant voguer, tu n’aies jamais remis les pieds dans un bateau ? Pourquoi as-tu mis tes besoins, tes désirs aux oubliettes ? Pourquoi as-tu accepté d’être une femme que tu n’es pas ? Toutes ces questions demeuraient sans réponse. La seule certitude qui m’habitait alors, c’est que c’était terminé. À partir de maintenant, je me devais cet amour, ce respect, cette bienveillance. À partir d’aujourd’hui, j’allais me permettre, au quotidien, des moments qui me font du bien.
Les jours qui suivirent furent teintés de messages textes de la part de Daniel qui prenait le temps de me demander comment j’allais. Recevoir cette attention, avoir quelqu’un qui se préoccupe de moi en tant qu’être humain, cela avait un effet bienfaisant. Chéri ne m’écrit que pour le travail. Lorsqu’il daigne me texter, c’est qu’il a besoin de moi en tant que partenaire d’affaires. J’ai besoin d’autre chose. J’ai besoin de savoir que quelqu’un pense à moi à son réveil. J’ai besoin d’être importante pour un homme et de ressentir ma place dans son quotidien. J’ai ce besoin, plus que criant, d’être une femme aux yeux de quelqu’un, pas seulement une excellente gestionnaire. Daniel me permettait cela. Et ça faisait du bien.
Je vérifiais régulièrement avec Mayra si ça allait pour elle. Mon dernier désir était de lui faire du mal. Je ne voulais en aucun cas lui causer de la peine. Elle me répondait que tout était correct et qu’elle comprenait mon besoin. En fait, plus que cela, elle le vibrait. Elle vivait, de son côté également, des manques dans sa relation avec Charles et me comprenait dans les moindres émotions que je vivais. Nous avions cette ouverture dans notre communication qui nous permettait d’être transparentes l’une envers l’autre.
Au fil des jours, je pouvais percevoir que quelque chose de fort unissait toujours Mayra et Daniel. Je n’arrivais pas à saisir précisément de quoi il s’agissait, mais je savais que leur amour l’un envers l’autre était loin d’être mort. Malgré le fait que Mayra me disait qu’elle était en paix avec nos échanges à Daniel et moi, je me doutais qu’inconsciemment, elle éprouvait des sentiments encore puissants pour lui. Nos échanges me l’avaient prouvé lorsque nous avions passé deux semaines ensemble en France au début de l’été. Lui avait ce regard de désir envers elle et elle ce regard aimant envers lui. Elle me parlait de son ex-mari avec tellement de respect et de fierté de ce qu’il était devenu ! Je me disais que s’il y avait une émotion à nommer, c’était l’amour.
Je lui ai tendu la perche régulièrement, provoquant des réflexions chez elle. Je ressentais le mouvement à l’intérieur d’elle, je pouvais percevoir les questionnements qui l’habitaient et le regard renouvelé qu’elle portait maintenant sur Daniel. Ce qui fut efficace, je crois, puisqu’un matin, Mayra me texta pour me dire qu’elle avait quelque chose d’important à me partager. Elle me confia que mon aventure avec Daniel, bien que très brève, l’avait ébranlée. Elle avait pris conscience à quel point elle aimait toujours le père de ses enfants et qu’elle souhaitait, plus que tout, reprendre la vie avec lui. Cela faisait plus de neuf ans qu’ils étaient séparés. Ils avaient cheminé chacun de leur côté et faisaient preuve d’un amour mutuel véritable. J’avais compris, du côté de Mayra, à quel point elle avait aimé Daniel pour le laisser libre et lui permettre de cheminer à son rythme. D’un autre point de vue, j’avais pu assister au regard aimant et rempli de désir que Daniel adressait à son ex-femme. C’était perceptible ce qui les unissait. Cela était puissant.
J’étais profondément heureuse pour mon amie. Voir les étoiles briller à nouveau dans ses yeux n’avait pas de prix. Je souhaitais ardemment son bonheur et celui de leurs enfants. J’étais en paix totale avec leurs retrouvailles. Plus que cela, je tressaillais de joie et me voyais déjà célébrer leur deuxième mariage sur les plages du Mexique !
Et moi, Rachel, je savais, hors de tout doute, que mon avenir n’était pas avec chéri. Si je voulais me respecter et me reconnecter à ma propre vérité, je me devais d’être honnête envers moi. Cette relation ne contribuait pas à mon épanouissement en tant que femme. J’avais le droit, à quarante-deux ans, de me permettre une relation vivante, au sein de laquelle l’affection et la tendresse auraient une place de choix.
« Le bonheur est un état d’esprit, il ne dépend pas de ce qui se passera plus tard ni d’un fait extérieur. Il commence ici et maintenant. »
Maud Ankaoua, Kilomètre zéro
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